Lors d'une conférence, en mars 1953, dans la clinique du Dr Ludwig Binswanger, Henri Maldiney rencontre Roland Kuhn : et c'est le début d'une longue relation personnelle et d'une collaboration scientifique ininterrompues entre un philosophe, Henri Maldiney, et un médecin psychiatre praticien, Roland Kuhn, les deux nés en 1912. Elle se termine avec la disparition de Roland Kuhn en 2005. Henri Maldiney décède en 2013. Leurs échanges se déroulent dans le contexte d'une profonde mutation dans la manière d'envisager certaines questions de base tant en médecine et en psychiatrie qu'en philosophie. Leur correspondance, 1953 - 2004, en allemand pour Kuhn et en français pour Maldiney, est riche à la fois de réflexions très élaborées, souvent critiques, mais aussi de commentaires spontanés. Les lettres originales de Kuhn sont dactylographiées, celles de Maldiney sont manuscrites. Cette approche bilingue, inédite, de ces échanges épistolaires avait pour eux une importance fondamentale. L'idée de leur publication a germé lors de leurs entretiens avec Robert Christe à Porrentruy.
Publication: Künigshausen & Neumann
Postfach 6007 D-97010 Würzburg
e-mail : schneider@koenigshausen-neumann.de
Site : www.koenigshausen-neumann.de
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Vous pouvez découvrir dans deux extraits très succincts d'écrits éloignés dans le temps, l'évocation de thèmes abordés maintes fois par les deux auteurs : "l'accueil au non-prévisible, à l'événement au sens vrai" et "abstraction, réalité, et la rencontre avec des oeuvres d'art".
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Comptes-rendus de la lecture du livre Rencontre – Begegnung par Elisabetta Basso et Camille Abettan
Henri Maldiney et Roland Kuhn, Rencontre – Begegnung : Au péril d’exister, Briefwechsel / Correspondance, Français / Deutsch, 1953-2004, éd. Liselotte Rutishauser et Robert Christe (Würzburg : Königshausen & Neumann, 2017), 15,5 x 23,5 cm, 744 p., bibliogr., index, « Münsterlinger Kolloquien », vol. 7
Compte-rendu d’Elisabetta Basso
in "Analyses d'ouvrages", Revue d'histoire des sciences, 71/2 (juil.-déc. 2018), 339-342. https://doi.org/10.3917/rhs.712.0319
Sans « la rénitence des faits » qui se donnent en psychopathologie, la phénoménologie serait de la pure « agilité intellectuelle », « des vues de l’État Major » incompatibles avec « l’expérience de la troupe » (p. 26). C’est avec ces mots que le philosophe Henri Maldiney (1912-2013) s’adresse au psychiatre Roland Kuhn (1912-2005) dans l’une des lettres qui font suite, en 1953, à sa première visite à la clinique psychiatrique de Münsterlingen (canton de Thurgovie), à l’occasion d’une conférence qu’il a été invité à prononcer sur « Les conditions de l’abstraction dans l’art contemporain ». Cette rencontre ou Begegnung, en allemand, marque le début d’un rapport de collaboration et d’amitié personnelle étoffé d’une correspondance qui se poursuit de façon ininterrompue durant cinquante ans. Ce sont précisément ces lettres que nous pouvons désormais lire dans un imposant volume de plus de 700 pages. Cette publication, dont le projet avait déjà été envisagé par les deux auteurs de leur vivant, a été finalement réalisée grâce au travail conjoint de Liselotte Rutishauser, ancienne secrétaire de Roland Kuhn à Münsterlingen, et Robert Christe, pédopsychiatre très proche de la famille Kuhn, qui avait accueilli chez lui à Porrentruy (canton du Jura) de nombreuses rencontres du psychiatre et du philosophe à partir des années quatre-vingt.
Publiée dans leurs langues originelles – Henri Maldiney rédige toutes ses lettres en français, alors que Roland Kuhn s’exprime en allemand –, cette correspondance constitue le septième volume de la collection des « Münsterlinger Kolloquien », où sont recueillis les cours de formation prononcés par Roland Kuhn à la clinique de Münsterlingen à partir des années soixante. À l’exception de deux lettres (respectivement, de 1957 et de 1961) adressées par Ludwig Binswanger à Maldiney et Kuhn – actuellement conservées dans le fonds Binswanger des Archives de l’université de Tübingen, en Allemagne –, la correspondance ici publiée provient du fonds Roland Kuhn conservé aux archives d’État du canton de Thurgovie, où se trouvent également les archives de l’asile de Münsterlingen.
Mieux connu dans l’histoire de la psychiatrie par sa découverte en 1957 des effets antidépresseurs de l’imipramine, Roland Kuhn est également très proche de Ludwig Binswanger (1881-1966), dont il accueille favorablement la Daseinsanalyse depuis la fin des années trente. Cet intérêt pour l’approche existentielle de la maladie mentale, uni à une profonde connaissance du test psychodiagnostique de Hermann Rorschach (1884-1922) – qui fut à son tour actif à l’asile de Münsterlingen au début du siècle – font de Roland Kuhn une importante figure de passeur de la psychopathologie phénoménologique de langue allemande entre Suisse, France et Belgique. Divers philosophes français s’adressent à lui dès la fin des années quarante – de Gaston Bachelard à Michel Foucault, avant même Henri Maldiney –, intéressés autant par les développements de l’« analyse existentielle » que par la technique du Rorschach.
Ce sont d’abord les relations et les échanges scientifiques entre France et Suisse que nous fait découvrir la correspondance entre Roland Kuhn et Henri Maldiney. De nombreux passages dans leurs lettres, en effet, sont consacrés non seulement à l’organisation de leurs rencontres personnelles, mais aussi à la mise en relation de l’un et l’autre avec les diverses figures intellectuelles appartenant à leurs réseaux respectifs. Nous découvrons, par exemple, que Ludwig Binswanger était présent à Münsterlingen à l’occasion de la conférence prononcée le 23 mars 1953 par Henri Maldiney, qui s’adresse au psychiatre en se proclamant « un philosophe qui n’a cessé de dialoguer avec [lui] dans le secret de son langage » (lettre du 7 mai 1956, p. 42). À cette même époque, à travers la médiation de Jacques Lacan, Roland Kuhn essaie de rencontrer à Paris Maurice Merleau-Ponty, l’un des premiers en France à tirer profit de l’anthropologie de Ludwig Binswanger pour développer son propre projet philosophique. Le rendez-vous n’a pas lieu, et la faute, selon Maldiney, en est au « protectionnisme intellectuel » de l’académisme français (lettre du 16 juin 1953, p. 26). C’est grâce à Kuhn, en outre, que Maldiney – après avoir quitté la Belgique en 1955 pour enseigner la psychologie et l’esthétique à la faculté de Lyon – entre en contact avec Wilhelm Szilasi (1889-1966), le philosophe husserlien qui avait succédé à Heidegger à l’université de Fribourg en Brisgau et qui devient bientôt, avec Ludwig Binswanger, un des référents majeurs dans les lettres des deux auteurs.
La première section du volume, qui comprend la période 1953-1970, est consacrée précisément à « Ludwig Binswanger et Wilhelm Szilasi », alors que la suite de la correspondance – selon le choix opéré par les éditeurs – concerne respectivement le linguiste « Gustave Guillaume », dont les théories font l’objet majeur des lettres de la période 1970-1980, et les textes d’Henri Maldiney « Présence, pulsion, psychose » (1980-1986) et « Art et existence » (1986-2004), qui constituent la base théorique des cours professés par Roland Kuhn à l’université de Zurich à partir des années quatre-vingt. En effet, les thèmes au cœur des échanges entre Kuhn et Maldiney varient dans le temps. Cependant, certains sujets demeurent constants. Parmi ceux-ci, il y a l’intérêt pour le phénomène de la dépression, envisagé – à partir à la fois de la recherche psychopharmacologique de Kuhn et de l’approche husserlienne exposée dans l’étude de Binswanger Melancholie und Manie (Pfullingen : Neske, 1960) – à la lumière de la philosophie classique allemande, de l’histoire de l’art, aussi bien que des études de Gustave Guillaume sur la dimension temporelle de l’expression linguistique.
Mais c’est surtout l’expérience de Rorschach qui occupe l’attention du psychiatre et du philosophe. Ceci en raison de ses implications dans le domaine à la fois de la recherche phénoménologique, de l’esthétique et de la psychiatrie clinique. « Toute ma pensée et mes recherches, déclare Roland Kuhn à Henri Maldiney, sont déterminées de manière décisive par l’expérience de Rorschach. Je suis de plus en plus convaincu que sans le Rorschach je ne serais jamais arrivé à cette forme de pensée phénoménologico-daseinsanalytique » (lettre du 6 janvier 1986, p. 494, nous traduisons). Pendant cinquante ans, le philosophe et le psychiatre échangent non seulement des tests de patients, mais aussi les résultats de ce qu’ils appellent des « tests-peinture », à savoir des expériences effectuées à partir de l’observation des réactions des malades devant la reproduction d’œuvres d’art. En outre, Kuhn fournit à Maldiney les dessins de ses patients pour qu’il puisse en étudier les caractéristiques structurelles en les confrontant avec les formes cliniques de la dépression et de la schizophrénie : « Si le test est la ratio cognoscendi des structures psychologiques, celles-ci sont, en revanche, la ratio essendi des protocoles. […] Il y a autant de modes d’expression qu’il y a de domaines de présence ou de régions existentielles », écrit Maldiney dans une lettre datée du 1er avril 1988 (p. 556).
En effet, c’est souvent grâce à leur mise à l’épreuve dans un cas clinique que Roland Kuhn reconnaît pouvoir enfin comprendre les vues théoriques de son collègue philosophe, des vues qui – comme le psychiatre le souligne à plusieurs reprises – peuvent rester obscures et inintelligibles pour le médecin (à ce sujet, voir par exemple la lettre du 13 février 1984). Les lettres qui correspondent à l’époque des cours de Kuhn à Zurich témoignent de manière très claire de cette situation. Si dans les premières décennies Henri Maldiney s’adresse à Kuhn avec la déférence que l’on doit à un maître, les rôles s’inversent lorsque c’est Kuhn qui recourt aux compétences du philosophe pour être sûr d’avoir bien compris certains concepts afin de pouvoir les exposer devant un public constitué essentiellement de psychiatres.
Il s’agit là, nous semble-t-il, de l’un des aspects les plus intéressants et les plus actuels de cette correspondance, à une époque où la « philosophie de la psychiatrie » lutte pour se constituer comme une discipline à part entière et où l’approche phénoménologique de la psychopathologie semble vivre un moment de renaissance. Ce volume, en effet, nous fournit des renseignements importants sur l’introduction et le développement en France de la phénoménologie psychiatrique. Très intéressantes, à cet égard, sont les lettres dans lesquelles Kuhn et Maldiney discutent à propos des traductions en français des ouvrages de Binswanger et de leur importance pour introduire correctement la Daseinsanalyse en France : « Le choix des textes [de la traduction de Roger Lewinter et Pierre Fédida : cf. Discours, parcours et Freud : Analyse existentielle, psychiatrie clinique et psychanalyse (Paris : Gallimard, 1970)], se plaint Maldiney, a faussé la perspective et transformé Binswanger en révisionniste critique de la psychanalyse. Il faut donc initier le public français à une autre vérité ! » (lettre du 29 octobre 1970). Les réflexions autour des enjeux de la méthode phénoménologique sont également du plus haut intérêt en relation au problème actuel de la tâche à attribuer à une « philosophie de la psychiatrie » : à Kuhn qui lui propose d’« entamer ses propres recherches là où [lui, Kuhn] doit à chaque fois s’arrêter », de manière que « [leur] travail commun conduise à un ensemble plus articulé » (lettre du 14 août 1967, p. 217, nous traduisons), Maldiney fait écho en soutenant que ce serait une erreur de « subordonner le psychiatre au philosophe », puisque l’on finirait par « dénature[r] la véritable articulation de la pensée et de l’expérience » (lettre du 17 octobre 1970, p. 254).
Du point de vue de l’histoire des sciences, en outre, ce volume nous semble contribuer de manière importante à libérer le courant phénoménologique de la psychopathologie de cette aura de pure spéculation qui a fait que les historiens de la psychiatrie se sont souvent tenus à distance d’elle. En effet, l’instrument que représente cette correspondance nous indique la piste des archives comme la plus viable pour s’approcher de ce chapitre de l’histoire de la psychiatrie en évitant à la fois l’hagiographie des figures intellectuelles et la simple histoire des concepts. La Rencontre – Begegnung de Roland Kuhn et Henri Maldiney telle qu’elle est documentée par ces témoignages personnels nous restitue l’itinéraire concret d’une pensée saisie dans le moment même de sa constitution, un itinéraire qui ne coïncide pas seulement avec son développement théorique, mais qui se nourrit d’occasions et de prises de contact, de réseaux internationaux, de discussions délivrées de la patine des publications académiques.
Pour conclure, on ne manquera pas de louer le précieux appareil de notes et la très riche bibliographie que les éditeurs ont judicieusement ajoutée à la fin du volume, instruments grâce auxquels nous pouvons faire la découverte de nombreux inédits ou textes en allemand inconnus du public francophone, qu’il vaudrait peut-être la peine de traduire et publier un jour.
Elisabetta Basso
Compte-rendu de Camille Abettan
in revue Philosophie Editions de Minuit (2019/2 n°141 – pages 123 à 127)
C’est d'Allemagne que provient la récente publication de la volumineuse correspondance qu'Henri Maldiney entretint tout au long de la seconde moitié du XXe siècle avec le psychiatre suisse Roland Kuhn. Elle intéressera sans aucun doute le lecteur français, d'autant plus s'il lit l'allemand. Les éditeurs ont en effet respecté le choix des auteurs de ne pas traduire leurs lettres : celles de Maldiney sont donc publiées en français, et celles de Kuhn en allemand.
À l'époque où Maldiney travaillait à Gand, il fit, par l'intermédiaire de son collègue Jacques Schotte, la rencontre de Kuhn à la clinique psychiatrique de Münsterlingen où le philosophe français avait été invité à donner une conférence. S'il n'est peut-être pas utile de présenter en France Henri Maldiney, rappelons que Roland Kuhn était psychiatre, fortement influencé par le courant « phénoménologique » de sa discipline, et qu'il joua un rôle clé dans la découverte du premier antidépresseur : l'Imipramine. À cette rencontre inaugurale succéda une longue relation d'amitié et de connivence intellectuelle dont témoigne leur correspondance. L'intérêt de celle-ci est, on s'en doute, pluriel.
Tout d'abord, l'évocation des aspects les plus concrets de leur existence permet de replacer les deux auteurs dans l'époque qui fut la leur et au sein de laquelle émergea leur pensée, faisant ainsi resurgir un monde dans lequel le téléphone n'existait pas et où le moindre rendez-vous nécessitait une sérieuse mise au point. Les auteurs étant le plus souvent plus que discrets sur les conditions matérielles sous-tendant la genèse de leurs uvres dans ces uvres elles-mêmes, ces diverses allusions au contexte de leurs productions conceptuelles constituent une rare occasion de reconduire celles-ci à l'existence et au projet de vie dans lesquels elles prirent corps.
Mais le présent volume a également un intérêt théorique. Si, admettons-le, il ne comporte guère de concepts « inédits », on y voit Maldiney et Kuhn élaborer pas à pas leurs pensées. Chez un auteur comme Maldiney qui a tendance à reprendre au fil de ses ouvrages la même idée, la reprise donnant lieu à un processus d'approfondissement allant de pair avec une tendance à la concentration qui confine parfois à l'hermétisme, cette possibilité d'avoir accès à la mise en place progressive de sa pensée est salutaire dans la mesure où s'y déploie un effort pédagogique qui n'est pas aussi poussé dans les uvres publiées. Maldiney s'y exprime sur l'ensemble de ses thèmes de prédilection : l'art, la linguistique de Gustave Guillaume, les pathologies psychiatriques, les concepts d'existence, de rythme, de forme, etc., et s'y présente lui-même comme « philosophe et psychologue » (p. 56). La relation épistolaire lui permet également de formuler des critiques que les textes publiés taisent, en particulier à l'égard de Ludwig Binswanger (le « fondateur » de la Daseinsanalyse et l'un des pionniers du rapprochement de la phénoménologie et de la psychiatrie), vis-à-vis duquel sa position dans la plupart des textes jusqu'ici connus est plutôt commandée par la révérence. C'est ainsi qu'il n'hésite pas à écrire à Kuhn : « à mon sens le rapport institué par le Dr L. Binswanger entre la phénoménologie de Husserl et ses propres analyses aurait gagné à être inversé. J'aurais préféré qu'il ne parte pas d'une doctrine toute constituée [...] mais qu'il découvre les concepts essentiels de son explication phénoménologique à travers sa compréhension investigation des conduites pathologiques. En fait, il a fait preuve d'une passion juvénile pour la phénoménologie de Husserl » (p. 71). Le mois d'après, il précise : « Je crois qu'il doit, plutôt que de mettre en application systématique des vues ou concepts tirés de Husserl, laisser émerger ses propres concepts » (p. 78).
Évidemment, le dialogue entre un philosophe (fût-il intéressé par la psychiatrie) et un psychiatre (fût-il coutumier de la fréquentation des philosophes) n'est jamais pré-tracé et doit toujours se conquérir. On y retrouve de la part du philosophe les traditionnelles questions sur l'utilisation et la posologie adéquate de l'Imipramine ou du Phénobarbital, et de la part du psychiatre les demandes attendues d'éclaircissements à propos de telle ou telle phrase de Husserl, Heidegger... ou Maldiney lui-même, Kuhn n'hésitant pas à avouer à Maldiney : « vous vous saisissez du fil là où je le perds, vous développez ainsi des problèmes qui m'échappent » (p. 55), poussant ainsi Maldiney à de nouveaux efforts de pédagogie, susceptibles de profiter au lecteur d'aujourd'hui. Le philosophe lyonnais quant à lui se montre très intéressé par les cas psychiatriques concrets dont Kuhn peut lui parler (et qui pour certains réapparaissent dans ses propres ouvrages). Mais ce faisant, c'est un réel dialogue qui prend forme, laissant des traces définitives dans la pensée de Maldiney (qui reprendra à son compte le concept d'intentionnalité inversée verkehrte Intentionalität développé par Kuhn pour théoriser certaines formes de délire hallucinatoire) aussi bien que dans les travaux de Kuhn.
Cette correspondance est donc susceptible d'intéresser un public divers. Elle intéressera évidemment les lecteurs de Maldiney, soucieux de mieux comprendre la genèse de certains de ses concepts et le contexte de leur élaboration. Mais les psychiatres et psychologues (ainsi que les historiens de ces disciplines) pourront également y trouver leur compte, tant la correspondance balaye cinquante ans de théorie et de pratique psychiatriques. De façon plus générale, tous les lecteurs, de plus en plus nombreux, intéressés par ce creuset disciplinaire qu'est la phénoménologie psychiatrique y trouveront matière à réflexion.
Enfin, on ne saurait passer sous silence l'énorme travail d'édition mené par Liselotte Rutishauser et Robert Christe, et la qualité matérielle et formelle du volume proposé, comportant environ un millier de notes, une bibliographie complète des ouvrages mentionnés, et un utile index des personnes citées.
Camille Abettan
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